Certains redoutent une bulle immobilière chinoise. Photo : Bloomberg.
Des économistes clament à qui veut les entendre que la prochaine bulle qui va éclater proviendra de Chine. D’autres, que cette idée est absurde. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ne sont pas d’accord…
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Ainsi, certains considèrent que les conditions sont réunies pour qu’une bulle éclate en Chine : la reprise est «molle» dans les pays développés, mais forte en Chine. Par exempel, la Banque mondiale prévoit qu'en 2010 la croissance chinoise atteindra les 9%, alors que la moyenne mondialesera de l’ordre de 2,7%.
Les experts de la Banque mondiale sont allés, dans leurs récentes prévisions économiques, jusqu’à affirmer déceler «des signes de bulle dans l’économie chinoise», «en particulier dans le secteur immobilier», selon les propos d’Andrew Burns, son directeur, tendances macroéconomiques.
Ces signes avant-coureurs sont, entre autres, «un taux d’intérêt faible à l’intérieur du pays» et «des mesures de relance budgétaire telles que l’économie tout emntière est soumise à de fortes pressions», selon M. Burns.
Robert Zoellick, le président de l'institution, avait averti dès septembre dernier de «l'émergence de nouveaux dangers», avec la croissance exceptionnelle du crédit en Asie, et en particulier en Chine. Et en novembre, il avait ajouté craindre un «risque» de bulle financière chinoise.
La prudence va prévaloir
De son côté, le FMI écarte tout danger de bulle chinoise. C’est du moins ce qu’a déclaré cette semaine Dominique Strauss-Kahn, son directeur général, à Hong Kong.
Cela étant, il a précisé qu’il fallait que les pays asiatiques renforcent le contrôle des capitaux afin de répondre à l'afflux massif de capitaux étrangers dans leurs économies. Ceux-ci doivent également soutenir leur demande intérieure, histoire d'être moins dépendants de leurs exportations, a-t-il ajouté.
Et une nouvelle fois, M. Strauss-Kahn a appelé la Chine à réévaluer sa monnaie, le yuan, Beijing étant accusé de maintenir artificiellement sa monnaie à un niveau bas dans le but de soutenir ses exportations.
Avec AFP et Bloomberg.