[Photo : Bloomberg]
Sans surprise, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 1 % mardi. Voici quelques éléments notables tirés du communiqué de la Banque du Canada.
L'Europe et les pays émergents
La banque pointe toujours vers les mêmes risques pesant sur l’économie mondiale, mais avec un peu plus d’insistance par rapport à la décision rendue publique le 5 juin dernier. En ce qui concerne l’Europe, par exemple, «l’évolution de la situation […] indique une nouvelle contraction», affirme l’institution. Aussi, « en Chine et dans les autres pays émergents, la décélération de la croissance a été plus prononcée qu’escompté, sous l’effet du resserrement passé des politiques et de la demande extérieure plus faible », de souligner la Banque.
Les États-Unis
Quant aux États-Unis, principal partenaire économique du pays, rien ne change puisque « l’économie américaine continue de croître à un rythme graduel, mais un peu plus lent ».
Conditions financières
Si le ralentissement en Europe et dans les économies émergentes fait baisser la pression quant aux prix des matières premières, ce qui va aider à baisser la tendance inflationniste, « les conditions financières mondiales se sont également détériorées depuis avril », précise la banque centrale.
Croissance intérieure pour le Canada
Pour le Canada, cela implique que la croissance économique devrait être modérée et viendra essentiellement de l’intérieur, avec la consommation et les investissements des entreprises favorisés par les « conditions financières très expansionnistes » au pays.
L'endettement des familles pèse toujours
Par contre, la baisse des prix des produits de base va peser sur la progression économique, tout comme l’endettement record des familles, un élément que la banque souligne depuis plusieurs mois. L’activité dans le secteur du logement devrait aussi ralentir, et les exportations resteront sous le sommet atteint avant la récession jusqu’au début de 2014, prédit la banque.
Baisse des prévisions de croissance
L’institution en vient à abaisser ses prévisions de croissance à 2,1 % pour 2012 et 2,3 % en 2013. Elle anticipait en avril une progression de 2,4 % de l’économie canadienne pour 2012 et 2013. Quant à 2014, la banque redevient plus optimiste et envisage une croissance de 2,5 %, par rapport à celle de 2,2 % qu’elle prévoyait en avril.
Ce que nous avons souligné dans la décision de la Banque du Canada le 5 juin dernier.
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