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L'économie canadienne a connu sa croissance la plus rapide de la dernière décennie au début de l'année, mais cette poussée d'hyperactivité qui englobait notamment le secteur immobilier du pays commence maintenant à s'essouffler, a prévenu la Banque du Canada.
Cette croissance, de 5,8% du PIB au premier trimestre, a été soutenue par le maintien de la détente monétaire et budgétaire, l'amélioration des conditions financières, l'accélération de l'activité économique à l'échelle mondiale et le regain de confiance de la part des entreprises et des consommateurs, analyse la banque.
L'économie canadienne n'a pas connu de croissance aussi robuste depuis qu'elle s'est appréciée de 6,8 pour cent au quatrième trimestre de 1999.
Cette hyperactivité serait surtout évidente dans le secteur immobilier. La Banque du Canada prévoit toutefois un éclatement prochain de la bulle, en raison d'une hausse des taux d'intérêt et d'une chute de la demande.
La Banque du Canada estime ainsi que le rythme de progression du PIB atteindra 3,7 % en 2010 avant de ralentir progressivement et de s'établir à 3,1 % en 2011 et à 1,9 % en 2012.
Parmi les autres facteurs affectant la croissance canadienne, la vigueur persistante du dollar canadien, la piètre tenue du pays au chapitre de la productivité et le bas niveau de la demande américaine continueront de freiner considérablement l'activité économique au Canada.
Par ailleurs, la croissance économique mondiale a été un peu plus forte que prévu en début d’année, l'activité s'accélérant de façon notable dans les économies de marché émergentes. La banque prévoit maintenant que la croissance mondiale devrait s'établir en moyenne à un peu plus de 4 % par année jusqu'à la fin de 2012.