L'agence de notation internationale Fitch a estimé vendredi que la participation du secteur privé au nouveau plan de sauvetage de la Grèce sera considérée comme un défaut de paiement du pays. Cette position était attendue.

Le fait, pour un débiteur, de changer les termes d'un prêt au désavantage des créanciers, est en effet considéré comme un défaut de paiement. Et les dirigeants européens savaient que leur plan entraînerait probablement une rétrogradation de la note de la Grèce. Mais cette situation, qui risque d'arriver à l'automne, ne devrait pas durer longtemps.

À Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré vendredi qu'elle était sûre de pouvoir obtenir le soutien des parlementaires allemands sur le nouveau plan de sauvetage de la Grèce, insistant sur le fait que l'Europe ne laissera tomber aucun État membre.

Mme Merkel a affirmé en conférence de presse être "absolument sûre de pouvoir compter, naturellement, sur la majorité de la coalition" pour que la législation soit votée.

Après des semaines de négociations et de tensions, les dirigeants de la zone euro sont finalement tombés d'accord jeudi sur un nouveau plan de sauvetage de la Grèce de 109 milliards d'euros. Ils ont aussi décidé de renforcer le fonds européen de stabilité financière (FESF) pour en faire un instrument préventif contre les crises.

Ce nouveau plan d'aide, mis en oeuvre par les 17 pays de la zone euro et le FMI (Fonds monétaire international), vient s'ajouter à celui de 110 milliards d'euros déjà accordé à la Grèce en mai 2010.