Pour l'essentiel, ce type de négociation (également appelée High Frequency Trading, HFT) repose sur l'utilisation d'algorithmes qui passent chaque jour une quantité phénoménale de micro-ordres à la place des gestionnaires et des courtiers. «Quand les places de marché privilégient le volume, elles peuvent nuire à la qualité de l'exécution pour ceux qui désirent réellement posséder quelque chose à la fin de la journée», peut-on lire dans le communiqué annonçant le lancement d'Aequitas, plus tôt cette semaine.
À qui profite la HFT? On cite souvent les banques d'investissement, des maisons de courtage, des fonds de couverture et même des caisses de retraite. Mais pour une majorité de petits investisseurs et acteurs du monde boursier, les désavantages sont nombreux.
Certaines stratégies de négociation HFT créent une fausse liquidité sur les marchés, au détriment de la valeur des cours boursiers. Pénalisant du coup les investisseurs à long terme.
Certains, comme Ruslan Goyenko, chercheur et professeur en finance à l'Université McGill, estiment même que cela augmente les coûts des fonds communs de placement. C'est également l'avis de nombreux portefeuillistes.
Des quelque 50 milliards de titres échangés chaque année à la Bourse de Toronto, la HFT serait responsable de la négociation d'environ le tiers de ce volume. Jos Schmitt, estime qu'il pourrait s'agir de 42 % pour l'Amérique du Nord.
La plateforme d'Aequitas propose un système de négociation où les stratégies de HFT contraires aux intérêts des investisseurs n'auront pas leur place.