À gauche, la chanelière allemande Angela Merkel. À droite, le premier ministre grec Antonis Samara. Photo:Bloomberg
L’Allemagne aurait une dette morale de 162 milliards d’euros envers la Grèce pour la dédommager des méfaits subis durant la Deuxième Guerre mondiale. C’est du moins ce qu’affirme un rapport gouvernemental qui a fui dans la presse grecque.
Cette somme, qui équivaut à 215 milliards de dollars canadiens, représente près de 80% du PIB grec. Rien de moins. « La Grèce n’a jamais été dédommagé pour les prêts qu’elle a dû consentir à l’Allemagne ou pour les dommages qui lui ont été infligés durant la guerre », conclut le rapport de 80 pages.
L’exercice a été commandé par le gouvernement d’Antonis Samaras. C’est un haut fonctionnaire du service de comptabilité du Ministère des Finances qui l’a piloté. Le comité aurait analysé près de 190 000 pages de documents dans leurs archives.
« Le but de cet exercice était de rassembler tous les documents afin que les dirigeants politiques puissent jeter un œil aux données », explique Panagiotis Karakousis, le haut fonctionnaire en question, à un quotidien britannique.
Le contenu du rapport, qui a été ébruité par un média grec au début de la semaine, soulève des questions sur les intentions du gouvernement d’Antonis Samaras. Certains associent la publication de ce rapport à un outil de chantage pour éviter les politiques d’austérité imposé au pays en crise.
Une source dans le gouvernement grec a cependant confié au quotidien au Der Spiegel « que ce n’était pas le temps de se chicaner avec Berlin ».
Avec The Telegraph et Spiegel Online