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Le premier semestre a été généreux, avec des gains pour les obligations, les actions canadiennes, américains et mondiales et les matières premières.
Il en sera autrement pour les prochains 12 mois, au fur et à mesure que l'on approche de la première hausse des taux par la Réserve fédérale américaine, prévoit Vincent Delisle, stratège de Banque Scotia.
«Nous continuerons à privilégier les actions tant que le taux réel de la Réserve fédérale ne franchira pas la barre de 2% (comparativement au taux négatif actuel de 2%)».
Ce niveau est historiquement le seuil à partir duquel les multiples d’évaluation des actions commencent à se contracter, précise-t-il aussi.
Le stratège rappelle qu’une hausse des taux n’est pas néfaste pour la Bourse lorsqu’elle provient d’une accélération économique.
Le S&P 500 s’apprécie de 15% en moyenne au cours des 12 mois précédant la première hausse du taux directeur de la Fed, lors des 15 cycles de hausse des taux, depuis 1914.
«Nous nous attendons à un bond de la volatilité lorsque Janet Yellen donnera le signal à une première hausse des taux, mais tout mouvement de repli serait une nouvelle occasion d’achat», explique-t-il.
Le scénario le plus probable est une première hausse des taux au deuxième trimestre de 2015. IL faudra ensuite compter 18 à 24 mois avant que le taux réel de la Fed (le taux directeur moins le taux d’inflation) revienne à la normale, soit de 2%.
«C’est donc dire que les conditions monétaires resteraient relativement accommodantes jusqu’en 2017-19», prévoit-il.
Plus la Fed tarde à relever les taux, plus l’environnement actuel de gonflement des multiples d’évaluation peut se prolonger. Les investisseurs doivent toutefois rester vigilants puisque la portion risque de l’équation-rendement s’intensifie », évoque le stratège.
Après tout, les ventes de maisons neuves, les ventes d’autos, les demandes de prestation d’assurance-chômage et le taux de confiance des consommateurs, aux États-Unis, sont déjà à leur meilleur niveau en sept ans.
Des gains d’encore 5 à 7 % pour les actions, des pertes de 4% pour les obligations