Calgary. Photo : Bloomberg
Les investisseurs devraient réduire la pondération des actions canadiennes dans leur portefeuille, recommande Neil Dutta, économiste de la Bank of America pour le Canada et les États-Unis.
L’économiste croit que l’économie canadienne risque de se trouver dans un passage à vide. Il s’inquiète de la dépendance du pays envers les États-Unis, de l’impact du faible prix du pétrole et de la «faible» productivité de la main-d’œuvre canadienne. Aussi, la force du dollar canadien et le processus de désendettement des ménages canadiens ralentira sur l’économie. «Le cycle d’affaires canadien semble avoir fait son temps», écrit-il.
Il suggère donc aux investisseurs de réduire la part des actions canadiennes dans leur portefeuille. «Autrement dit, cela veut dire s’éloigner des actifs les plus risqués comme les actions pour se diriger vers des investissements plus sûrs comme les obligations du gouvernement canadien», affirme-t-il.
En choisissant les obligations, les investisseurs pourraient cependant perdre au change si la Banque du Canada augmente les taux d’intérêt. Cette décision augmenterait le rendement des nouvelles obligations, mais réduirait la valeur marchande des obligations déjà émises.
M. Dutta ne semble pas anticiper ce scénario à moyen terme. «Nous anticipons plusieurs fausses alarmes sur un possible resserrement de la politique monétaire, prévient l’économiste. Cela pourrait créer des occasions à court terme dans le marché des obligations.»
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