Certains aspects de la structure de la société rebutent un peu.
Des dirigeants d'AutoCanada, dont son président fondateur Patrick Priestner, achètent personnellement des concessionnaires ou une part des concessionnaires lorsque les constructeurs d'autos refusent de les vendre à un groupe multimarque inscrit en Bourse.
M. Priestner a acheté son premier concessionnaire à l'âge de 24 ans et a décidé dès 2001 d'imiter la stratégie des regroupements de concessionnaires multimarques aux États-Unis.
Les dirigeants expliquent que cette double propriété est un mal nécessaire pour satisfaire les exigences des constructeurs d'automobiles, comme General Motors. C'est aussi une source de motivation et de rétention des cadres.
Il existe plusieurs clauses pour éviter des conflits d'intérêts et protéger AutoCanada dans ces arrangements.
Autre irritant : la société loue encore deux de ses immeubles de concessions auprès d'une entreprise contrôlée par le président, après en avoir racheté onze en 2013.
Dans ce cas, pour éviter les conflits d'intérêts, AutoCanada fait appel à un comité de membres indépendants de son conseil pour s'assurer que les loyers correspondent à ceux qui prévalent dans le marché.
D'ailleurs, ces ententes entre sociétés apparentées sont citées comme un facteur de risque dans la notice annuelle, car elles pourraient dissuader un acquéreur éventuel.
AutoCanada est près de la limite qu'impose Chrysler Canada au nombre de leurs concessions d'automobiles franchisées dans certaines provinces et grands centres urbains. Depuis 24 mois, la société a donc réussi à conclure des ententes avec les constructeurs BMW Mini, Audi, Kia et General Motors pour acquérir ou ouvrir des concessionnaires.