Le voyagiste Transat A.T. (Tor., TRZ.B, 13,68 $) pourrait multiplier par six son bénéfice d'ici deux à trois ans s'il joue bien ses cartes et que la reprise s'engage pour de bon.
S'il renouait éventuellement avec la marge bénéficiaire record de 2004 (9,5 %), son bénéfice par action pourrait alors atteindre 4,62 $, selon un modèle élaboré par Claude Proulx, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Ce potentiel emballe au moins trois analystes, qui viennent de faire passer leur cours cible d'un an d'une fourchette de 12 à 13 $ à une autre de 20 à 22,50 $.
" L'émission d'actions [de 64 millions de dollars] de Transat déplaît à certains, car elle gonfle de 15 % le nombre d'actions en circulation, mais elle ne sera plus qu'un vilain souvenir quand le bénéfice de Transat commencera à grimper ", dit un analyste qui veut garder l'anonymat.
Afin de parer aux imprévus, comme la grippe H1N1, Transat sent le besoin d'étoffer son coussin financier étant donné sa plus grande taille, explique Christine Décarie, gestionnaire au Groupe Investors.
Les investisseurs sous-estiment l'effet sur sa rentabilité des récentes réductions de coûts, de la nouvelle entente de nolisement avec Canjet et des nouveaux forfaits mieux adaptés à la demande, disent les analystes. D.B.
