Pétrole: la déprime et l'espoir

Édition du 06 Décembre 2014

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Par François Pouliot

C'est tout un coup d'assommoir qu'a servi l'OPEP au prix du pétrole, il y a quelques jours. En ne touchant pas à ses quotas de production, l'organisation a fait trébucher le prix du baril WTI sous les 70 $ US et amené le Brent à sa porte. Y demeurera-t-il ?

[Photo: Bloomberg]

Plusieurs analystes croient que non. L'équipe de BMO Marchés des capitaux note que l'industrie est construite sur des attentes de prix plus élevés que 80 $ US le baril. Il faudra cependant un certain temps pour traverser le désert. En plus d'avoir été influencé par une demande plus faible et une production plus importante que prévu, le cours de l'or noir a aussi été touché par la fin de l'assouplissement quantitatif durant les dernières semaines. Depuis juillet, les investisseurs semblent craindre la déflation mondiale. Ils quittent les produits (commodities) et se retranchent dans les actifs américains, seule économie ayant du tonus. Avec le recul du baril, ces liquidations devraient se poursuivre et maintenir la pression. Les analystes de Marchés mondiaux CIBC pensent eux aussi que le court terme est sombre, mais voient une embellie se dessiner en deuxième moitié de 2015. La croissance de la production hors OPEP devrait ralentir, et des prix plus bas, stimuler la demande. La maison prévoit que le baril WTI se négociera à un prix moyen supérieur à 80 $ US en 2015, avec un cours supérieur à ce prix en deuxième moitié d'année.

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