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Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb, soutenu par les ventes de ses médicaments contre le cancer, a dépassé les attentes en 2014 malgré un bénéfice net en baisse de 22% et un chiffre d'affaires en recul de 3%, mais affiche des prévisions pour 2015 un peu décevantes.

Selon des résultats publiés mardi, le groupe a enregistré un bénéfice net de 2 milliards de dollars l'an dernier.

Par action et hors élément exceptionnel, la mesure la plus utilisée à Wall Street, cela se traduit par un profit de 1,85 dollar, soit mieux que les 1,80 dollar attendu par le marché.

Les revenus 2014 s'élèvent de leur côté à 15,88 dollars, au-delà des 15,68 dollars anticipé par les analystes.

Bristol-Myers peut notamment compter sur l'augmentation des ventes des produits destinés à soigner des cancers Sprycel (+17%) et Yervoy (+36%) ou le produit phare du groupe dans l'immunologie utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde Orencia (+14%). Le produit destiné à soigner l'hépatite C lancé en 2014 dégage quant à lui un chiffre d'affaires de 256 millions de dollars.

Mais cela ne suffit pas à compenser la baisse des revenus tirés notamment du produit encore le plus vendu de l'entreprise Abilify (-12%), prescrit contre les psychoses maniaco-dépressives.

Les médicaments destinés à soigner les pathologies virales Baraclude (-6%), Reyataz (-12%) ou Sustiva (-11%) ont aussi enregistré un recul de leurs chiffres d'affaires.

Suite à cette année mitigée, le groupe prévoit pour 2015 un bénéfice par action s'élevant de 1,55 dollar à 1,70 dollar, là où les analystes anticipaient 1,71 dollar, et un chiffre d'affaires compris entre 14,4 milliards et 15 milliards de dollars (15,60 milliards prévu).

A Wall Street, l'action perdait 0,90% dans les échanges électroniques précédents l'ouverture de la séance officielle.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net du groupe s'est effondré par rapport à la même période en 2013, s'établissant à 13 millions de dollars contre 726 millions un an plus tôt.

Le bénéfice ajusté par action a toutefois dépassé de 6 cents la prévision moyenne des analystes, à 46 cents.

Malgré un recul de 4% à 4,26 milliards de dollars, le chiffre d'affaires du groupe, qui a annoncé mardi la nomination d'un nouveau directeur général pour reprendre le flambeau après le départ à la retraite prévu de son patron actuel, est également meilleur qu'attendu.