Usine de Héroux Devtek à Longueuil. (Google Maps)

Héroux-Devtek (TSX: HRX) éliminera une soixantaine de postes à ses installations de Longueuil, en banlieue sud de Montréal, à la suite d'une entente n'ayant pas été renouvelée l'an dernier par l'armée de l'air des États-Unis.

Le spécialiste québécois des trains d'atterrissage comptabilisera une charge de restructuration avant impôts de 5 millions $ au quatrième trimestre qui se terminera le 31 mars.

«La perte de ce contrat important avec l'armée de l'air américaine nous oblige à ajuster nos activités d'entretien et de réparation à notre usine de Longueuil», a souligné jeudi le président et chef de la direction de l'entreprise, Gilles Labbé.

La grande majorité des licenciements s'effectuera en mai.

Il y a un an, Héroux-Devtek n'avait pas été retenue pour gérer l'ensemble des trains d'atterrissage des appareils de transport de cargaison Hercules C-130, de l'avion de ravitaillement en combustible KC-135 et de l'appareil de surveillance Boeing E-3.

L'entreprise avait été coiffée par l'entreprise américaine AAR Corp., dont le siège social se trouve en Illinois.

«Les transformations qui affectent notre industrie exigent une grande souplesse et une capacité d'adaptation rapide, et Héroux-Devtek doit être proactive afin de demeurer concurrentielle», a fait valoir M. Labbé.

Derek Spronck, de RBC marchés des capitaux, a souligné dans une note qu'en dépit de la perte de ce contrat, il anticipait une croissance d'environ 600 millions $ des revenus de l'entreprise au cours de l'exercice.

«Nous avons déjà tenu compte de cet élément dans nos prévisions», écrit l'analyste à propos du contrat dans une note envoyée par courriel à ses clients.

En plus de ses installations à Longueuil, Laval et Saint-Hubert, Héroux-Devtek exploite des sites en Ontario, dans l'État de l'Ohio, au Kansas, à Washington ainsi qu'au Royaume-Uni. Son effectif total est d'environ 1365 employés.