La croissance des revenus de la société de génie-conseil Genivar est au neutre, les revenus réalisés au Canada ayant crû de seulement 1,6 % au deuxième, sans l’effet des acquisitions.
La croissance interne des revenus, qui élimine la contribution des revenus des sociétés acquises, est plus faible que prévu depuis trois trimestres, signale Trevor Johnson, de la Financière Banque Nationale.
Au total, la croissance interne des revenus (incluant les activités internationales) n’a été que de 0,2 % au deuxième trimestre, alors qu’elle était supérieure à 10 % lors des huit trimestres terminés au troisième trimestre de 2010, note-t-il.
L’entreprise blâme des pressions sur les prix des contrats d’infrastructures municipales, l’achèvement des programmes de relance économique, et d’importants délais dans l’octroi de contrats à Trinidad Tobaggo pour la croissance anémique des revenus.
« Le carnet de commandes record de 428 millions de dollars représente huit mois de revenus. Néanmoins, nous sommes inquiets concernant les futures marges de l’entreprise compte tenu de l’accumulation de vents contraires », dit Claude Proulx, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Yuri Lynk, de Canacord Genuity, cite la faiblesse de la croissance des revenus, ainsi que des flux de trésorerie, pour justifier sa recommandation de ne pas acheter le titre de Genivar, à son cours actuel.
Genivar soutient qu’elle réussira tout de même à faire croître ses revenus de 4 à 5 % (sans l’effet des acquisitions) pour l’ensemble de l’année 2011, grâce à la reprise espérée au deuxième semestre. Ces nouvelles prévisions de croissance sont toutefois inférieures à celles de 5 à7 % fournies plus tôt cette année, note Pierre Lacroix, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.
Genivar tiendra un appel-conférence avec les analystes financiers pour discuter de ses perspectives plus en détail à 16h00 aujourd'hui.
L’action de Genivar cède 2,8 % à 24,67 $, à mi-séance mercredi. Son titre a chuté de 28 % depuis le sommet annuel atteint le 28 févier.