Comme nous indiquent les données révisées à la hausse du PIB au quatrième trimestre, l’économie américaine a terminé l’année 2017 en lion. Même si cela n’a pas modifié la croissance de 2,3% pour l’ensemble.
Le Bureau de l’analyse économique a par ailleurs présenté les estimations des bénéfices d’entreprises pour l’ultime trimestre, qui n’ont pas été affectés par la réforme fiscale de l’administration Trump. Globalement, les bénéfices ont grimpé de 4,4%, signant leur première hausse sur les trois derniers exercices.
Fait notable, souligne Krishen Rangasamy de la Financière Banque Nationale, la croissance bénéficiaire a surtout été soutenue par la composante «reste du monde»: +9,6%, soit la meilleure performance depuis 2010 (bâtonnets). Cela a une fois de plus surpassé les profits réalisés sur le marché domestique, même si avec une progression de 3,2%, ils ont enregistré leur plus rapide avancée depuis 2014.
Comme le montre le graphique, cela permet aux bénéfices captés à l’étranger d’élargir leur part dans le bilan des entreprises américaines et d’atteindre un sommet en quatre ans à 20% (courbe).
«Une telle dépendance aux opérations en dehors frontières compromet sans doute les bénéfices des sociétés US en ces temps de poussée protectionniste à Washington», ponctue la Financière Banque Nationale.