FOCUS. Le président ne fait pas à lui seul monter les actions mais, dans ce cas, est-ce une pure coïncidence?
On ne peut évidemment pas accorder tout le crédit de l’embellie du marché américain à Donald Trump. Même si le principal intéressé tente de tirer la couverture pour lui seul. Il l'a encore rappelé ce lundi matin par le biais de son média préféré, non pas Fox News mais Twitter, dans deux messages distinctifs.
«Depuis le jour de l’élection du 8 novembre, le marché actions a monté de plus de 25% (...) Les États-Unis ont engrangé plus de 5200 milliards $ en valeur de marché», a gazouillé realDonaldTrump.
Du jamais vu, selon l'actuel locataire de la Maison Blanche. Ce que l'Histoire ne raconte pas de la même façon puisque les annales boursières ne placeraient même pas Trump dans le Top 5 des présidents américains. Il se tient pour l'instant loin derrière Clinton, Bush père ou Kennedy, comme nous l'écrivions vendredi sous notre infographie privilège.
Depuis la crise de 2008, la Bourse new-yorkaise a bénéficié d'un environnement particulier, les banques centrales arrosant le monde financier de liquidités dans un contexte de taux d'intérêts au plancher. Ce qui avait encouragé nombre d'investisseurs de renforcer leurs positions en titres d'entreprises.
Mais l’ironie veut ici que l’action la plus performante au sein du Dow Jones depuis l’élection du 45è président ne soit autre que Boeing (BA). Le cours de l'avionneur américain, l'un des chevaux de Troie du gouvernement Trump dans la guéguerre commerciale avec le Canada, s'est envolé de plus de 80% durant l'intervalle. Un comble, non?
Les autres entreprises qui forment le podium du Dow sur la même période étant Caterpillar (CAT, +57%) et McDonald’s (MCD, +47%).
