Il note au passage que, depuis 2005, les activités internationales de Lowe's, principalement ses 31 magasins canadiens, avaient cumulé des pertes d'exploitation de 379 millions de dollars américains au 3 février 2012.
Irene Nattel, de RBC Marchés des Capitaux, ne croit pas à une transaction entre Lowe's et Rona, en raison de la structure de propriété très différente des magasins des deux entreprises. Cela dit, elle évalue que Rona vaudrait 14 $ dans le cadre d'une offre.
La vente des grandes surfaces plus probable
«Une offre de Lowe's est peu probable. L'achat de magasins l'est davantage, mais serait très compliqué. Lowe's s'intéresse aux grands magasins du Québec, mais ce sont les plus rentables et ils fournissent à Rona des flux et la masse critique essentiels au reste du réseau», dit Mark Petrie, de CIBC.
Jim Durran, de Barclays Capital, avance qu'une fusion entre Lowe's et Rona constituerait la meilleure avenue pour les deux entreprises. Il doute cependant que Rona soit prête à se mettre en vente. Il ne croit pas non plus que Lowe's comprenne l'intérêt stratégique qu'elle aurait à mettre la main sur un groupe intégré qui englobe la distribution de quincaillerie à des magasins affiliés et aux clients commerciaux, ainsi que différents formats de magasins pour concurrencer Home Depot Canada.
«La volonté de Rona de mener à bien son recentrage et la préférence de Lowe's pour les magasins à grande surface prolongeront probablement l'impasse existante et affaibliront la valeur des deux sociétés», écrit-il.
Si jamais une transaction se matérialisait toutefois, l'option préférée de Lowe's serait d'acheter les 60 magasins de grande surface de Rona, dont la superficie s'apparente à ses propres magasins. M. Durran accorde une valeur de 6,50 à 7,50 $ par action de Rona à ses magasins de grande surface, soit un multiple de 6 à 7 fois leur bénéfice d'exploitation.
Rona pourrait ensuite redistribuer à ses actionnaires le produit de 630 à 970 millions de dollars d'une telle transaction. Rona ne voit sûrement pas la vente de ses grands magasins d'un bon oeil, car elle réduirait son pouvoir d'achat, diminuerait l'efficacité de ses activités de distribution, renforcerait un concurrent et lui laisserait une division moins rentable, fait valoir M. Durran.