Ira, n'ira pas, Cogeco, dans le sansfil ? La question demeure dans bien des esprits au terme de la dernière conférence téléphonique de l'entreprise, en juillet. Le président, Louis Audet, a rassuré les investisseurs en indiquant que l'entreprise ne s'exposerait pas à des risques excessifs, mais n'a toujours pas exclu la possibilité d'une incursion. Jeff Fan, de Banque Scotia, dit avoir été surpris par l'ouverture de M. Audet à discuter la situation. Il estime que le patron de Cogeco télégraphiait un message à Shaw et à Québecor : négociez une entente de revendeur (MVNO) avec nous ou nous allons (avec un partenaire) participer à l'encan de 600 MHz à l'automne et vous faire payer plus. Ou, pire, le gouvernement forcera la mise en place de taux de revente. L'analyste ne croit pas que Cogeco ait un si grand pouvoir de négociation, le CRTC ayant déjà statué en mars qu'il ne forcerait pas des ententes de revente. Il croit cependant qu'une entente de revente gagnant-gagnant pourrait être possible avec Shaw et Québecor si Cogeco peut leur démontrer qu'elle ne viendra pas cannibaliser leur clientèle et qu'elle prend en charge les coûts d'acquisition du consommateur. M. Fan maintient une recommandation « surperformance de secteur » sur le titre en soulignant qu'il est à un escompte sur ses pairs plus important que l'escompte moyen historique. Sa cible est à 86 $.