Bourse: records à Wall Street en fin de séance, la Royale au sommet

Publié le 04/01/2018 à 10:02, mis à jour le 04/01/2018 à 18:17

Bourse: records à Wall Street en fin de séance, la Royale au sommet

Publié le 04/01/2018 à 10:02, mis à jour le 04/01/2018 à 18:17

Photo: Charles Desgroseilliers

Le Dow Jones se maintient au-dessus des 25000 points en fin de séance jeudi, soutenu par des données favorables sur l'emploi aux Etats-Unis, entamant l'année 2018 en grande forme après avoir progressé de 25,08% en 2017.

Voici l'état de la situation à la fermeture.

S&P/TSX: 16413   +0,26%
S&P 500: 2724        +0,40%
Dow Jones: 25075   +0,61%
Nasdaq: 7080          +0,21%
Baril de pétrole Brent: +0,13 à 67,98$US
Once d'or: +0,40% à 1324$US

À Toronto, le secteur des soins de santé baisse le plus, soit de 3,44%.

Le secteur financier affiche la plus forte hausse. La Banque Royale(RY, 104,67$) ajoute 0,98%, touchant un sommet en 52 semaines. La Banque Scotia(BNS, 81,89$), 0,31%. Lisez les titres à surveiller portant notamment sur la Scotia.

Titres en action

L'action d'Alimentation Couche-Tard(ATD.B, 65,88$) prend 0,57%, tandis que des investisseurs activistes font pression sur sa rivale américaine Casey's(CASY) pour qu'elle se mette en vente. Des analystes évaluent déjà le potentiel de cette transaction.

Le chef de file canadien de la production de marijuana Canopy Growth(WEED, 35,90$) demeure sous les feux de la rampe. La société dont le titre a pratiquement doublé dans le dernier mois, a publié mercredi après la clôture des marchés sa lettre aux actionnaires, qui fait le point sur ses activités de la dernière année. Canopy a réalisé une expansion pancanadienne, établissant sa présence dans sept provinces. Elle souligne aussi son partenariat avec l’exploitant québécois de serres Les Serres Stéphane Bertrand. La jeune entreprise vaut aujourd’hui 6,85G$ en Bourse, davantage que les 4,5G$ du Groupe Jean Coutu(PJC.A, 24,49$).

Le fonds canadien Horizon Marijuana Life Sciences(HMMJ.U, 17,34$) et le fonds américain ETFMG Alternative Harvest ont cédé 6% et 9% chacun après que le Département américain de la justice ait enjoint les États ayant légalisé le pot récréatif de ré-imposer la loi contre les crimes liés au cannabis, renversant ainsi une dispensation accordée par l'administration d'Obama.

Le deuxième producteur canadien Aphria(APH, 18,50$), qui est établi en Floride et en Arizona, a perdu jusqu'à 23% de sa valeur en cours de séance avant de réduire ses pertes à 13,8%.

La firme d’ingénierie montréalaise WSP Global(WSP, 59,70$) réalise une autre acquisition, cette fois en Finlande. Elle acquiert la société ISS Proko, un cabinet de 135 employés spécialisé en gestion de projets et de la construction, la supervision, l’évaluation et l’inspection. WSP indique que cette transaction lui permettra de devenir un des trois meilleurs acteurs dans ces créneaux du bâtiment en Finlande. Le prix de la transaction n’a pas été dévoilé. Le titre de WSP a gagné 34% au cours de la dernière année. Le titre prend 1,17%.

Patricia A. Baker, de Banque Scotia, présente ses prévisions des résultats du troisième trimestre pour le détaillant pour femmes Aritzia(ATZ, 12,72$), attendus le 10 janvier. L’analyste anticipe une croissance du bénéfice d’exploitation et du bénéfice par action ajustés de 14% et 17% respectivement, à 52M$ ou 0,27$ par action. C’est supérieur aux prévisions de 48M$ et de 0,25$ de l’ensemble des analystes. Cette croissance devrait être alimentée par l’ajout de magasins et de bonnes ventes comparables. Elle juge l’évaluation du titre attrayante, compte tenu de ses perspectives de croissance et de la solide exécution de la direction. Elle réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 22$. Le titre recule de 0,86%.

Toujours dans le secteur du détail, le PDG de la chaîne de luxe Neiman Marcus, criblée de dettes à cause de rachats par endettements de fonds d’investissement privé, quitte. Il sera intéressant de suivre la réaction d’autres détaillants comparables, dont la torontoise La Baie(HBC, 11,70$).

Le contexte

«Le Dow Jones atteint les 25000 (points). Félicitations! La forte diminution de la régulation inutile va se poursuivre», a tweeté Donald Trump plus tôt aujourd'hui. Le président américain, qui affronte actuellement une situation politique difficile, profite toutefois d'un climat économique favorable.

Outre ses engagements à réduire la régulation financière imposée depuis la crise financière de 2008, plusieurs motifs viennent expliquer l'insolente progression de l'indice vedette de Wall Street, selon les analystes.

Les investisseurs demeurent «optimistes sur le renforcement de l'économie américaine à travers la réforme fiscale», a indiqué Karl Haeling de LBBW.

Promulguée par Donald Trump juste avant Noël, elle devrait augmenter les profits des entreprises, déjà au plus haut en 2017, en faisant passer leur taux d'imposition de 35% à 21%.

La société d'analyse Factset anticipe une progression moyenne du bénéfice par action - la référence pour les investisseurs de Wall Street - des entreprises composant le S&P 500 de 11,6% sur la totalité de l'année 2018.

Le contexte international favorise également la tendance, les indicateurs macroéconomiques en provenance des pays développés et des zone émergentes multipliant les signaux d'optimisme.

«Les investisseurs observent le renforcement de l'économie en dehors des Etats-Unis», a estimé M. Haeling.

«Quand les économies brésiliennes et russes sont en meilleure santé, tout ne peut que bien aller», a ajouté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

L'alignement des planètes de l'économie mondiale est complété par la baisse marquée du dollar, source de compétitivité supplémentaire pour les entreprises exportatrices américaines. 

Après avoir chuté de près de 9,9% en 2017 face à un panier de devises étrangères, la devise américaine naviguait jeudi à des plus bas depuis septembre.

Certaines valeurs en ont notamment profité pour tirer la tendance en 2017, Boeing (+90%), Caterpillar (+70%), Visa (+46%) et Apple (+46%) faisant figure de locomotives du Dow Jones.

Voyants au vert

«On sent désormais une acceptation de la hausse du marché par rapport à l'an dernier où je recevais des coups de téléphone nerveux de clients, affirmant qu'+il (Donald Trump) nous mènerait à la guerre+», a indiqué Mme Ogg, ajoutant qu'elle en reçoit «moins désormais».

Les voyants semblent au vert pour l'ensemble de l'année, les analystes prédisant toutefois un assombrissement en 2019.

«Les inquiétudes portent davantage sur 2019, en fonction de ce que décidera la banque centrale américaine (Fed) et les banques centrales à travers le monde», a estimé Mme Ogg.

Engagée dans un processus de hausse des taux d'intérêt, la Fed pourrait tempérer l'euphorie boursière en durcissant davantage sa politique.

Mais l'euphorie boursière semble généralisée pour l'instant. L'indice Nasdaq, qui reflète davantage les nouvelles technologies et l'économie de l'internet, a avancé l'an dernier de 28,24% et a franchi en décembre lui aussi un cap symbolique, celui des 7000 points. L'indice élargi S&P500 a lui gagné 19,42% en 2017 et a passé mercredi un cap historique à 2.700 points.

Outre la Bourse, l'économie américaine apparaît aussi en pleine forme avec un taux de croissance annualisé supérieur à 3% et un taux de chômage de 4% au plus bas depuis 17 ans.

«Je ne pense pas que le chiffre en lui-même soit important mais c'est la tendance de fond qui permet d'y arriver», souligne Maris Ogg en évoquant les 25000 points franchis ce jeudi par Wall Street.

 

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