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Prem Watsa, le dirigeant de Fairfax, qui a lancé une offre d’achat à 9$ US l’action sur BlackBerry, entend profiter de l’exubérance irrationnelle des marchés.
«Les marchés peuvent rester irrationnels plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable», disait l’économiste John Maynard Keynes.
Pourtant Prem Watsa, le «Warren Buffett canadien», qui a récemment jeté son dévolu sur le fabriquant de téléphones intelligents BlackBerry, ne semble pas être refroidi par la bipolarité de M. Le Marché.
«Le marché est très émotif», a dit Prem Watsa, en entrevue au Globe and Mail. «Vous verrez un optimiste démesuré lorsque tout va bien, et un pessimisme démesuré lorsque les choses ne fonctionnent pas si bien que prévues. Et nous pensons que la vérité est entre les deux.»
L’homme qui fait les manchettes depuis l’annonce de son intention d’acheter BlackBerry moyennant 9$ US l’action a utilisé le cas de la Banque d’Irlande pour illustrer où il voit de la valeur dans le titre du fabricant canadien de téléphones intelligents.
Au printemps 2011, lorsque la foudre frappait le système bancaire irlandais, un chevalier blanc canadien, Fairfax Financial, avait sauvé la Banque d’Irlande d’une prise de contrôle étatique. En à peine dix jours, Fairfax et un consortium d’investisseurs avait injecté 1,1 milliard d’euros (1,5 G$) dans la plus vieille banque d’Irlande.
Cette prise de participation à hauteur de 35% a permis à la Banque d’éviter la nationalisation. La transaction avait été faite à dix cents par titre, et la valeur de l’action a plus que doublé depuis.
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