Canada Goose (GOOS, 34,23$): la marque est en bonne posture pour l’éventuelle reprise
Kate Fitzsimons, de RBC Marchés des capitaux, hausse sa cible de 35 à 47$ pour le fabricant de parkas de duvet en prévision d’une reprise des ventes et d’un rebond des marges d’ici 2022.
L’entreprise est en bonne posture puisqu’elle réalise la majorité de ses ventes et de ses profits lors des deux derniers trimestres de l’année, au moment où l’effet de la pandémie devrait s’atténuer.
De plus, le fabricant compte peu de boutiques (20) et réalise déjà 30% de ses ventes en ligne, ce qui l’avantage par rapport à d’autres détaillants qui doivent composer avec la fermeture de leurs magasins ou un achalandage réduit pendant le déconfinement.
Le design intemporel de ses manteaux préserve aussi la valeur des marchandises en stock en attendant la reprise éventuelle de la demande de la part de grands détaillants. Plus des deux-tiers des revenus proviennent d’articles de base, précise l’analyste de New York.
La qualité de la marque de luxe en fait aussi un achat prisé de la part des clients qui recherchent des produits durables.
Malgré ces avantages, la société a réduit ses dépenses de 90 millions de dollars et a accru un financement bancaire afin de traverser la crise.
«Des liquidités de 119,7 M$ et l’accès à un crédit de 239,4 M$ devraient suffire» à surmonter la récession, croit aussi Kate Fitzsimons.
L’analyste fait aussi le pari que les ventes en ligne plus rentables (que les ventes en gros aux détaillants) amplifieront l’effet de la reprise des revenus sur les marges
Elle s’attend aussi à ce que Canada Goose étende son infrastructure omni-canal à tous ses marchés à temps pour la saison forte de l’automne et de l’hiver.
L’analyste augmente donc ses prévisions de bénéfices de 0,82$ à 1,16$ pour 2021 en fonction de revenus de 931M$ et d’une marge avant impôts de 21,2%.
Pour 2022, Kate Fitzsimons projette une croissance de 23% des ventes de 1,1 milliard de dollars, une marge de 22,7% et une hausse de 34% du bénéfice de 1,55 $ par action.
L’analyste admet que ses projections surestiment peut-être le rebond des revenus, la productivité des ventes en ligne et la rentabilité des vêtements autres que les parkas.
Son nouveau cours cible de 47$ repose sur un multiple de 30 fois le bénéfice de 2022.