Stingray (RAY.A, 4,30$): du bon et du moins bon
Le fournisseur de services musicaux a dévoilé un quatrième trimestre mitigé. Les revenus ont raté les prévisions, mais le bénéfice d’exploitation ajusté et les flux de trésorerie libres ont surpassé les attentes.
L’effet de la pandémie a affecté les recettes publicitaires en mars et en avril. Les revenus de la filiale de radiodiffusion ont donc reculé de 12% à 68,4 millions, par rapport au consensus de 73,4M$.
Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, estime la chute de ces recettes à 50% si on annualise l’impact trimestriel de la pandémie par rapport à l’an dernier.
Le recul de 0,6% des services musicaux déçoit aussi l’analyste qui avait prévu que les abonnements compenseraient pour la faiblesse de la diffusion musicale dans les espaces commerciaux. Une partie du manque à gagner provient toutefois de la résiliation de contrats peu rentables.
La hausse de 27 000 abonnés aux services musicaux surpasse l’ajout de 8 000 abonnés prévu par l’analyste, mais il précise que 3000 à 4000 de ces nouveaux clients ont joint la plateforme pendant la période d’essai gratuite de 30 jours.
Malgré tout, les services musicaux Qello et Yokee semblent «avoir connu du succès», dit-il.
Sans la contrepassation de certaines charges à payer, le bénéfice d’exploitation de 24 millions est légèrement mieux que ce qu’avait prévu l’analyste. Les réductions de coûts ont aussi fait croître les flux libres de 9,8 à 18 M$, mieux que les prévisions de 14,3 M$.
Stingray a continué ses acquisitions pendant la pandémie, un signe que la société considère que ses liquidités sont sous contrôle, indique Maher Yaghi.
À court terme, la société priorise la diminution de la dette et le maintien du dividende. L’analyste en déduit que les rachats d’actions pourraient ralentir.
Avant la téléconférence, l’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 8$.