Boeing (BA, 214,13$ US): deux pas en avant, un en arrière
Boeing a récemment fait trois annonces qui n’allaient pas toutes dans la même direction, estime la firme J.P. Morgan.
L’analyste Seth M. Seifman indique que depuis l’incident survenu sur un vol d’Air Alaska au début du mois, les investisseurs étaient inquiets que cela perturbe l’évolution de la production des 737. Il semble que l’entreprise en soit arrivée à cette conclusion hier lorsque l’administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) a annoncé qu’elle stoppait l’expansion de la production des Boeing 737 MAX tant qu’il n’y aurait pas une amélioration du contrôle de qualité.
Il reste toutefois à déterminer ce que cela veut dire exactement, estime l’analyste. Il assume que la FAA parle d’une éventuelle accélération du rythme de production, mais ne peut en être sûr à 100%. L’organisme réglementaire est également loin d’être clair sur les critères qui seront évalués en termes de contrôle de qualité supérieur.
Le hic avec cette annonce, c’est que J.P. Morgan maintient qu’augmenter les livraisons de 737 et de 787 au cours des deux ou trois prochaines années devrait être la principale priorité de l’entreprise. Plus l’arrêt de l’expansion sera long, plus il aura une influence négative sur cet objectif.
Deux bonnes nouvelles sont toutefois venues apaiser la mauvaise. Boeing a annoncé que la FAA a approuvé le processus d’inspection pour les bouchons de portes du MAX 9 et que les inspections pouvaient démarrer, ce qui veut dire que l’appareil sera de retour en service plus tôt que prévu, soit d’ici le 28 janvier pour les trois principaux opérateurs de l’avion (Copa Airlines, Alaska Airlines et United Airlines).
L’autre bonne nouvelle est que Boeing a livré son premier MAX 9 en Chine depuis 2019, une étape qui était attendue depuis longtemps et qui semble, avance l’analyste, avoir permis au titre de surperformer suivant l’annonce.
J.P. Morgan maintient son cours cible pour le titre de Boeing à 270$ US.
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