Boralex (BLX, 35,91$): le vent ne souffle pas autant que prévu dans ses voiles
La météo n’a pas été clémente pour Boralex au cours du deuxième trimestre de son exercice 2024, estime Rupert Merer de la Financière Banque Nationale.
Il estime que la société québécoise aura généré 1,816 gigawattheure (GWh) au cours de cette période, et non pas 1,952 GWh comme il l’avait précédemment anticipé. Bien qu’en France et au Québec, sa production d’énergie éolienne ait été soutenue, la situation est différente du côté des États-Unis et de l’Ontario. En Californie, ses panneaux solaires ne parviendront pas non plus à générer autant d’énergie que prévu, croit-il.
Ce faisant, l’analyste réduit ses attentes à l’égard du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de l’entreprise, se ralliant au consensus en tablant dorénavant sur 143 millions de dollars (M$), et non plus sur 149 M$.
D’après lui, pour l’ensemble de l’exercice 2024, le BAIIA ajusté devrait plutôt atteindre 639 M$. Auparavant, il s’attendait à 643 M$.
L’entreprise devrait aussi donner, lors du dévoilement de ses résultats le 3 août 2023, une mise à jour sur son intérêt à réinvestir dans ses infrastructures, sachant qu’elles ont été mises à rude épreuve au cours des dernières semaines.
Puisque la valeur de l’entreprise est de 11 fois son BAIIA, et qu’elle dispose de plus de 500 M$ en liquidité, Boralex a la latitude nécessaire pour faire des acquisitions qui bonifierait son bénéfice par action, estime Rupert Merer.
L’analyste s’attend à ce qu’elle explique aussi comment la révision de ses prix d’énergie solaire dans l’État de New York se déroule, ses activités ayant grandement été touchées par une hausse de ses coûts de production.
L’entreprise a des opportunités de croissance devant elle, comme l’appel d’offres remporté en Ontario en mai pour des installations de stockage d'énergie, ou l’intention des gouvernements des différentes régions où elle est déjà implantée d’augmenter leur production d’énergie renouvelable.
Toutefois, les prévisions de rendement des obligations à 10 ans ont augmenté pour le troisième trimestre de l’exercice de 2024 de Boralex, ce qui augmente le coût de ses fonds propres.
Ainsi, l’analyste retranche 2$ à son cours cible, qui atteint désormais 44$ par action. Il maintient sa recommandation à «surperformance de secteur», Boralex étant selon lui une entreprise qui se distingue dans l’industrie de l’énergie renouvelable.
Catherine Charron