Groupe d’alimentation MTY (MTY.TO, 54,41 $): malgré des coûts à la hausse, les bénéfices demeurent à un niveau record
Les flux de trésorerie qui demeurent stables et une évaluation du titre plutôt modeste offrent aux investisseurs un bon titre à caractère défensif devant les risques d’inflation et de récession. C’est du moins ce que croit John Zamparo, analyste à la CIBC.
Bien que les coûts aient augmenté de façon plus rapide que les revenus, les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) en dollars sont à des niveaux records bien que les ventes demeurent environ 3% inférieures à ce qu’elles étaient avant la pandémie, note l’analyste.
Compte tenu de la reprise déjà en marche, il prévoit un taux de croissance annuel composé des bénéfices par action de 9% jusqu’en 2024.
Les perspectives d’occasions intéressantes de fusions et acquisitions semblent maintenant au point mort pour 2022, estime l’analyste. Mais de bonnes occasions devraient se présenter en 2023, au moment même où la croissance organique de ses unités deviendra possible, croit-il.
Durant ce temps, la direction de la firme semble plus disposée à réduire la dette que de racheter ses actions, perçoit l’analyste de la CIBC. Toute la dette est à taux flottant, et le niveau d’endettement se situe à 1,7 fois. John Zamparo ne cache pas qu’il préférerait voir la firme utiliser un peu plus son plan de rachat d’actions. Il prévoit maintenant des rachats d’environ 1,7% par année du total des actions en circulation.
Afin de tenir compte de l’aversion actuelle des investisseurs pour les titres de dépenses discrétionnaires, l’analyste abaisse son multiple cours/bénéfices qui passe de 19 fois à 16 fois. Son cours cible passe ainsi de 77 $ à 68 $. Sa recommandation demeure toutefois «surperformance», considérant qu’il s’agit d’un titre défensif.
L’évaluation du titre demeure néanmoins attrayante, selon l’analyste. Historiquement, cette évaluation a toujours été relativement basse comparativement à ses concurrents. Cela est surtout attribuable à l’absence de croissance organique, estime l’analyste.
Le rendement des flux de trésorerie libre se situe actuellement à 9%, soit environ 130 points centésimaux plus élevés que sa moyenne des cinq dernières années.