Gildan (GIL, 43,98 $): la société doit faire face au projet d’impôt mondial minimum et à la volatilité du prix de coton
Depuis son sommet de 50 $ au début du mois de septembre, le fabricant de vêtements de sport a cédé 12% de sa valeur et doit maintenant composer avec le projet de l’OCDE de créer un impôt minimum de 15%, ce qui haussera sa facture fiscale, ainsi qu’avec la volatilité du prix du coton, explique Chris Li, analyste chez Desjardins.
Bien qu’à court terme l’analyste ne croit pas que le titre fasse de gains significatifs, il croit néanmoins que l’impact de ces deux facteurs pourra être absorbé sans trop d’effet négatif. Des conditions de marchés favorables pourraient permettre à la firme de hausser ses prix, minimisant ainsi l’effet de la volatilité du prix du coton.
Le 8 octobre, l’OCDE a fait un pas de plus dans son projet d’un impôt mondial minimum de 15% alors que 3 autres pays lui apportaient leur appui, soit l’Irlande, la Hongrie et l’Estonie. L’OCDE espère que cet impôt s’appliquera à partir de 2023. Mais elle aura à affronter bien des obstacles, prévoit l’analyste. Elle doit convaincre 136 pays de voter en faveur de cette loi. Ce ne sera pas une mince tâche. Il sera difficile d’y arriver entre autres aux États-Unis où il faudra un vote des 2 tiers du Sénat pour faire adopter la loi.
Pour ce qui est de la volatilité du prix du coton, l’expérience passée démontre que l’impact sur les marges d’opérations de Gildan est négatif lorsque le prix du coton monte pour ensuite retomber rapidement, rappelle l’analyste. Une baisse de 100 points centésimaux de la marge brute entraîne une baisse des bénéfices par action de 6%, estime-t-il.
Malgré ces risques, l’analyste demeure confiant que le potentiel de croissance à long terme de l'entreprise sera l’élément catalyseur de la performance éventuelle du titre. La société tiendra bientôt sa journée des investisseurs. Il maintient pour l’instant sa recommandation d’achat, et son cours cible est de 52 $.