Costco (COST, 725,56$US): une déception injustifiée
Ce n’est pas le nombre d’abonnés ou le taux de renouvellement d’abonnement chez Costco qui ont déçu les investisseurs le 8 mars 2023. Au contraire, l’entreprise a fait bonne figure de ce côté au deuxième trimestre de son exercice 2024, rapporte Kelly Bania de BMO Marchés des capitaux.
C’est plutôt le fait que l’entreprise n’ait pas augmenté ses frais d’adhésion qui a alimenté cette déception, croit-elle, les investisseurs s’attendant peut-être à un cadeau de la part du directeur financier de l’entreprise, Richard Galanti, dans ce dernier dévoilement de résultat trimestriel avant son départ.
L’analyste ne s’attend pas à ce que la stratégie de la société change du tout au tout lorsque Gary Millerchip, celui qui reprendra le flambeau le 15 mars 2024, entrera en fonction. Elle compte toutefois sur lui pour nourrir Costco d’une perspective nouvelle sur la gestion des données et la personnalisation notamment.
Ses ventes en ligne ont bondi au dernier trimestre, ce que salue Kelly Bania, passant d’un taux de croissance de 6% au premier trimestre à 18% au second. La direction croit être mieux parvenue à expliquer aux consommateurs la valeur ajoutée de ce canal de vente.
Les paniers d’achats livrés par Instacart, que Costco ne comptabilise pas dans ses ventes en ligne, ont représenté 4 milliards de dollars américains au trimestre dernier. La société de livraison américaine a d’ailleurs laissé entendre que les clients du détaillant sont de ses plus fidèles, rapporte l’analyste.
La société figure toujours parmi ses titres chouchous, elle qui a un modèle d’affaires «avantageux» et qui livre constamment la marchandise.
À 1900 $US à l’exercice 2023, son ratio ventes par pieds carrés est près de deux fois supérieurs à celui de ses paires, ajoute-t-elle.
C’est pourquoi elle a haussé son cours cible de 770 $US à 800 $US, ayant haussé son multiple d’évaluation de son bénéfice par action attendu à l’exercice de 2025 de 17,25 $US. C’est là un nouveau sommet pour la société, reconnait l’analyste, mais qui lui semble justifié par rapport aux mouvements observés chez ses pairs, alors que les craintes de récession s’estompent.
Elle table dorénavant sur un bénéfice par action ajusté en 2024 de 16,04 $US, lui qui était auparavant à 15,49 $. Elle a toutefois révisé à la baisse ses attentes à l’égard des revenus que la société devrait livrer à l’exercice 2024 et 2025, misant dorénavant respectivement sur 252 266 millions de dollars américains (M$US), et sur 269 949 M$US.
Sa recommandation demeure à «surperformance de secteurs».