La journée des investisseurs du chemin de fer a été l’occasion pour le nouveau président Luc Jobin de présenter ses nouveaux objectifs sur cinq ans: une hausse annuelle d’au moins 3% des volumes de marchandises transportées, une augmentation annuelle de 2% à 3% des tarifs et une croissance annuelle composée de 10% des bénéfices.
Bien que ces orientations n’offrent aucune grande surprise, Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, juge qu’il vaut la peine de prendre la pleine mesure de cette cadence pour une entreprise déjà aussi performante.
«Étant donné la prudence habituelle de la société dans ses prévisions, nous ne pouvons ignorer la possibilité que le CN les dépasse, surtout compte tenu de l’impact des nouveaux outils numériques sur son exploitation», note-t-il.
Grâce à l’analyse plus fine de données, le chemin de fer croit pouvoir offrir aux expéditeurs le suivi en temps réel de leurs containers tout au long de la chaîne d’approvisionnement, d’ici 36 mois.
La société soutient qu’elle peut continuer de croître plus vite que son industrie, grâce à ses avantages concurrentiels, comme en témoigne la hausse de 16% des volumes de marchandises transportées depuis le début de l’année, par rapport à la croissance moyenne de 5,3% de ses rivaux.
Le CN estime aussi pouvoir ajouter 2,2 milliards à ses revenus d’ici 2021, soit 18% de plus qu’en 2016.
Pour toutes ces raisons, le CN reste un titre de choix dans le secteur industriel. M. Spracklin réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 110$.