Salesforce (CRM, 150,15 $US: elle maintient le cap sur son horizon 2026
À l’issue de la conférence Dreamforce, Brad Sills de Bank of America conclut que Salesforce est un titre prometteur, avec la solide croissance de ses revenus, de sa marge d’exploitation et de l’intérêt de ses clients pour des ententes multiservices.
Lors de l’événement qui se tenait à San Francisco, sa cheffe de la direction financière, Amy Weaver, a d’ailleurs réitéré son intention de générer 50 milliards de dollars américains (G$ US) au cours de l’exercice 2026, et ce, malgré un taux de change qui plombe ses résultats de 2 G$ US.
Cette annonce meilleure que celle à laquelle l’analyste s’attendait repose sur le fait que 80% de ses clients utilisent plusieurs services d’infonuagique, ce qui bonifie ses recettes annuelles récurrentes. Ainsi, lorsqu’un deuxième «cloud» est ajouté à la facture, ça multiplie par trois les revenus que Salesforces tire de l'entente avec son client.
D’ici à l’exercice 2026, sa marge d’exploitation devrait grimper de 150 points de base annuellement, afin d’atteindre 25%. Cette croissance correspond à ce que Brad Sills avait anticipé pour les exercices 2024 et 2025. Il a tout de même légèrement révisé à la baisse ses attentes à 21,6% et 23,1% pour ces deux périodes, ce qui représente une hausse annuelle de 120 et 150 points de base respectivement.
Il croit d’ailleurs davantage en ses prévisions, sachant que l’entreprise se concentre sur la vente de produits dans son segment commercial, et l’effet de levier que lui donnent les ententes qui comprennent plusieurs services d’infonuagique.
De surcroît, puisque l’entreprise a annoncé que sa marge financière disponible devrait suivre la même tendance, Brad Sills augmente ses cibles d'ici à 2026, les faisant passer à 21,7% et à 23,3% pour les exercices 2024 et 2025.
L’analyste s’est aussi dit «encouragé» par le lancement de la plateforme d’intelligence artificielle de Salesforce, Genie, et souligne que les échos entendus lors de la conférence lui indiquent que les défis macroéconomiques n’affectent pas ses ventes. Certains cycles de renouvellement sont toutefois allongés, comme l'avait anticipé Salesforces au deuxième trimestre, mais ce phénomène ne se concentre qu’en Europe.
C’est pourquoi Bank of America maintient sa recommandation d’achat et son cours cible à 210 $US. Brad Sills a même laissé entendre qu’il s’attend à ce qu’il soit revu à la hausse.