Alimentation Couche-Tard devrait être parvenue à tirer son épingle du jeu grâce à sa bonne gestion et aux bénéfices qu’elle aura su tirer de la vente d’essence, anticipe Chris Li de Valeurs mobilières Desjardins. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Couche-Tard, CAE et Tecsys? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alimentation Couche-Tard (ATD, 79,2$ : sauvée par les marges tirées de l’essence
Tout comme ses pairs, Alimentation Couche-Tard devrait avoir connu au cours du trimestre dernier un essoufflement de la demande aux États-Unis et du côté des produits du tabac. Or, elle devrait être parvenue à tirer son épingle du jeu grâce à sa bonne gestion et aux bénéfices qu’elle aura su tirer de la vente d’essence, anticipe Chris Li de Valeurs mobilières Desjardins.
Il s’attend à ce que la croissance des ventes d’un même magasin comparable atteigne 1,3%, alors qu’elle était de 2,1% au trimestre précédent. À pareille date l’an dernier, rappelle-t-il, elle avait plutôt bondi de 5,6%. Il trouve d’ailleurs qu’à 2,6%, la cible du consensus des analystes est un peu trop optimiste.
Si le volume de ventes d’essence ne devait pas avoir bougé par rapport au trimestre dernier, voir glisser de 0,5% en trois mois en Europe, il devrait plutôt avoir grimpé de 4,5% au Canada. En effet, souligne Chris Li, l’entreprise a déployé des efforts pour y regagner des parts de marché.
Ce dernier mise sur des marges de profits de l’ordre de 46,50 cents américaines (¢US) par gallon, ce qui est plus que ce à quoi s’attend le consensus (43 ¢US par gallon) ou même la cible de 40 ¢US par gallon sur laquelle table Alimentation Couche-Tard.
Au Canada aussi, l’analyste est plus optimiste et anticipe une marge de 12,75 ¢ par litre.
Ses frais de vente, généraux et administratifs devraient avoir bondi de 3,5% en un an, ce qui est légèrement moins qu’au trimestre précédent, à cause de l’augmentation des salaires, les pressions inflationnistes et de ses investissements supplémentaires. L’entreprise devrait toutefois être parvenue à limiter la hausse de ses coûts, estime Chris Li.
L’analyste s’attend à ce que le bénéfice par action de Couche-Tard ait atteint 0,77$, tandis que le consensus table sur 0,78$.
Il revoit aussi à la hausse ses attentes pour l’exercice en cours, tablant dorénavant sur un bénéfice par action de 3,02 dollars américains ($US) et des revenus de 72,8 milliards de dollars américains (G$US), plutôt que sur 2,97 $US et 72,7 G$US respectivement. En 2025, ceux-ci devraient plutôt atteindre 85,4 G$US.
À la veille de la publication des résultats de l’organisation, ce dernier ne croit pas que ce qui sera dévoilé à la fermeture des marchés le 28 novembre 2023 ne change pas complètement la mise, bien qu’il compte «revoir ses prévisions et son évaluation à la suite des résultats», écrit-il dans sa note.
Il demeure convaincu que l’entreprise est bien positionnée pour croître, et pas que grâce à des acquisitions : selon lui, le taux de croissance annuel composé de son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement devrait osciller entre 4% et 5% entre les exercices 2023 et 2028. C’est plus prudent que la cible que s’est fixée l’organisation (7%), reconnait l’analyste.
Son cours cible est maintenu à 82$, et sa recommandation à «achat».