Stantec (STN : 108,59 $) : une acquisition majeure pour commencer l’année

La firme canadienne d’ingénierie en construction Stantec s’est offert un cadeau pour commencer l’année 2024. Mardi, elle a annoncé la signature d’une entente pour faire l’acquisition d’une autre entreprise canadienne, Morrison Hershfield, en affaires depuis 78 ans et qui compte près de 1150 employés. Si tout se passe comme prévu, la vente devrait se conclure au cours du premier trimestre de l’année.

En plus de ses bureaux dans 22 villes canadiennes et américaines, Morrison Hershfield est aussi présente en Inde. En raison de sa forte présence au Canada, cela se traduira pour Stantec par une augmentation de 10% de ses employés au pays.

L’entreprise dont le siège social loge à Edmonton débute donc 2024 comme elle a terminé 2023, alors qu’elle avait fait l’acquisition en novembre de la société d’infrastructure allemande Zetcon Engineering. Celle-ci compte 645 employés. Le montant de la vente n’a cependant pas été dévoilé.

En juin dernier, Stantec avait mis la main sur l’Américaine Environmental Systems Design pour la somme de 76 millions de dollars canadiens.

La transaction dans laquelle Stantec absorbera l’entièreté des activités de Morrison Hershfield, plaît aux analystes de Desjardins Benoit Poirier et Michael Kypreos. «La portée et la culture de Morrison Hershfield s’additionnent à celles de Stantec. Notamment en raison de sa présence dans de nombreux marchés en croissance, notamment la région du Grand Toronto et de l’Inde. De plus, disent les analystes, l’acquisition ajoute des compétences dans le marché en forte croissance des centres de données, ce qui vient en complément de l’acquisition d’Environmental Systems Design.»

Le montant de cette acquisition à venir n’a pas été dévoilé, mais les analystes de Desjardins l’estime entre 250 et 300 millions de dollars canadiens. Pour en arriver à cette somme, ils s’appuient sur les revenus 2022 de Morrison Hershfield, qui étaient de 197 millions de dollars, soit environ 4% des revenus de Stantec. «En raison de sa taille (Morrison), son secteur d’activités et sa localisation, nous croyons qu’un multiple payé entre 9 et 10 fois les bénéfices avant impôts, dépréciation et amortissement est une estimation raisonnable, en assumant une marge typique de 14%», disent-ils.

Benoit Poirier et Michael Kypreos recommandent l’achat de l’action de Stantec avec un cours cible sur un an de 116 $

Dominique Talbot