Savaria (SIS, 13,35 $): Les questions demeurent
Il ne fallait pas s’étonner de la réaction négative des investisseurs à l’annonce d’une nouvelle émission d’actions de 70,8 millions le 2 avril dernier, indique Nick Agostino, analyste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
Comme bien des investisseurs, l’analyste croit que le moment était mal choisi pour effectuer le financement et a suscité plus de questions que de réponses en l’absence d’un objectif précis concernant l’utilisation des fonds.
Néanmoins, cet ajout de liquidités aux états financiers diminue d’autant l’endettement de la société, reconnait l’analyste. Compte tenu de son accès au crédit, le firme est maintenant en position d’augmenter ses bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 7 à 10 millions par voie d’acquisitions sans que l’endettement n’excède ce qu’il était avant le dernière émission d’actions, estime l’analyste.
Savaria annonçait le 11 avril que ses résultats du premier trimestre qui seront dévoilés le 15 mai seront inférieurs à ce qu’elle avait prévu, l’intégration de Garaventa, la compagnie suisse acquise l’année dernière étant plus difficile que prévu.
À la suite de la nouvelle émissions d’actions et de ses résultats financiers décevants, Savaria aura maintenant à rehausser sa cote d’amour auprès des investisseurs, reconnait l’analyste de la Laurentienne. «Les dirigeants de Savaria devront démontrer que leur modèle d’affaires est sain, et cela devrait commencer en faisant toute la lumière sur l’intégration de Garaventa», dit-il. Pour restaurer la confiance des investisseurs, la firme devra démontrer sa capacité à augmenter ses marges lors des prochains trimestres, et ainsi permettre de croire que les objectifs de 2019 seront atteints, selon lui.