Une boutique de Rogers dans la région de Toronto (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Rogers, Coca-Cola et Snap ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Rogers (RCI.B, 69,34 $) : de bonnes nouvelles pour les nouveaux forfaits
Les résultats trimestriels de Rogers étaient l’occasion d’expliquer sa stratégie dans le sans-fil en ce qui concerne l’offre d’un nouveau forfait de données illimitées et l’offre de financement des appareils aux clients. Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, juge que les commentaires de la direction pointent dans une direction positive.
L’analyste se dit agréablement surpris d’apprendre que les deux tiers des clients qui ont migré vers un forfait de données illimitées paient maintenant plus cher qu’avant, selon les commentaires de la direction. Pour l’offre de nouveau financement, la moitié des clients qui ont demandé une subvention pour leur appareil ont opté pour l’étalement de la période de remboursement sur 36 mois. « Ça démontre la demande pour une plus longue période de financement tandis que le cycle de vie des appareils et leurs prix ont, tous les deux, augmenté », estime-t-il. Rappelons toutefois que le CRTC analyse toujours si elle autorisera cette forme de financement sur une plus longue période.
Le déploiement du 5G amène un changement de paradigme dans l’industrie, explique l’analyste. La « rareté » des données ne risque plus de devenir en enjeu dans un monde où le 5G sera déployé à grande échelle. Pour les grandes sociétés de télécoms, l’importance ne sera plus de vendre une quantité de données, mais de mettre de l’avant la performance de leur réseau. Il note que la direction a constaté que les consommateurs sont réticents à dépasser leur limite de données.
M. Yaghi ajoute que la croissance du revenu moyen par abonné a augmenté de 3,6 % à 67,16 $. C’est plus que le consensus des analystes à 66,61 $.
Les résultats ont toutefois été décevants sur le front des revenus avec un « maigre » 0,6 %, ajoute l’analyste. Le déclin des revenus tirés des Blue Jays et la baisse de vente d’appareils (qui ont un cycle de vie plus long) ont freiné la croissance.
Pour atteindre les objectifs de la direction, les revenus devront croître de 6,2 % au cours de la deuxième moitié de l’année, un rythme difficile à atteindre, juge l’analyste.
Dans l’ensemble, M. Yaghi pense que Rogers ne mérite pas d’être punie avec une évaluation inférieure à ses pairs. Il renouvelle sa recommandation d’achat et sa cible de 79 $.