Photo: courtoisie.
Que faire avec les titres de Canadian Western Bank, Cominar et Freshii? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Canadian Western Bank (CWB., 29,33$) : deux analystes, deux points de vue différents
Ces deux analystes ne s’entendent pas s’il faut se montrer plus optimiste ou plus prudent quant aux perspectives de la banque régionale d’Edmonton. Alors que BMO Marchés des capitaux bonifie sa recommandation en raison du faible prix de l’action, RBC Marchés des capitaux passe sur les lignes de côté en raison de ses prévisions moins favorables pour 2019.
Au premier trimestre 2019 (terminé à la fin janvier), la Canadian Western Bank a dévoilé un bénéfice par action de 0,80$, un peu en avant du consensus de 0,79$.
Après la publication des résultats, Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des capitaux, fait passer sa recommandation de «performance de secteur» à «surperformance ». La cible est à 34$.
Le profil risque/potentiel est favorable, croit l’analyste. L’action s’échange à près d’une fois la valeur comptable par action estimée pour 2019. Ceci alors que le rendement des capitaux propres est d’entre 11% à 12% et que les capitaux propres atteignent 9,1%.
Pour sa part, Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, prend le chemin inverse. Il fait passer sa recommandation de «surperformance» à «performance de secteur». La cible est abaissée de 38$ à 32$.
M. Mihelic prévoit que la banque régionale dévoilera une croissance de son bénéfice par action de 0,5%, comparativement à sa prévision de 4,2% pour les grandes banques canadiennes qu’il suit. «Même si nous anticipons une forte croissance des revenus et des prêts de l’ordre de 8%, cela sera contrebalancé par des dépenses plus élevées en progression d’environ 8%.»
Il craint que les prévisions pour pertes ne soient aussi pas prudentes que celles des autres banques. Si l’économie s’affaiblit, le risque de crédit pourrait augmenter plus grandement pour CWB. Il ajoute que l’institution financière est moins diversifiée. Sa plus grande exposition à l’Alberta la rend plus sensible aux variations des prix de l’énergie.
À 9,7 fois la prévision 2019 du ratio cours/bénéfice, la prime historique sur le titre est 8% moins élevée. «Nous pensons que cette situation perdurera tant que les perspectives économiques ne deviendront pas plus favorables et que la pression sur le financement ne s’allégera pas.