BLOGUE. L’ancienne ministre des finances du Québec vient de publier un ouvrage au titre accrocheur « Les femmes au secours de l’économie » (Stanké, 2012).
L’ouvrage de Monique Jérôme-Forget fait le tour convenu des « recherches» démontrant la performance économique supérieure qui serait attribuable à une présence féminine plus importante au conseil d’administration ou à la direction de l’entreprise.
Malgré cette « démonstration », les entreprises continuent de bloquer le chemin du conseil ou des postes de haute direction aux femmes compétentes. Le législateur devrait s’en mêler, argumente l’auteure, et fixer des quotas incontournables pour les conseils d’administration, comme il l’a fait dans d’autres pays et au Québec pour les sociétés d’État.
J’ai publié dans Le Devoir du 7 mars 2011 avec la regrettée Monique Lefebvre un texte qui reprenait la prise de position de l’IGOPP sur ce sujet et proposait des voies de solution raisonnables mais efficaces; voici ce texte en partie :
En 2010, on comptait 166 femmes siégeant aux conseils des 100 plus grandes sociétés canadiennes cotées en bourse; elles représentaient 14,43% des 1 150 membres de ces conseils (Spencer, Stuart, 2010). Au cours de 2010, quelque 87 nouveaux membres furent élus aux conseils de ces sociétés, soit environ 7% du total des membres de conseils. Les femmes comptaient pour un sur cinq de ces nouveaux membres. (En 2011, ce pourcentage grimpait à 29%).