Emploi : le Québec retombe en arrière

Publié le 06/08/2010 à 09:03, mis à jour le 06/08/2010 à 09:54

Emploi : le Québec retombe en arrière

Publié le 06/08/2010 à 09:03, mis à jour le 06/08/2010 à 09:54

Blogue.

C’était trop beau pour durer.

On était pourtant en train de s’habituer à ce phénomène inhabituel : depuis octobre 2009, le Québec affichait un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. Ce mois-là, les chiffres étaient de 8,5 % comparé à 8,6 %.

PLUS : Le taux de chômage de retour à 8% au pays

Le tout dernier bilan que vient de dévoiler Statistique Canada, pour juillet 2010, sonne la fin de la récréation : en affichant la plus lourde perte d’emplois au pays, le Québec repasse sous la moyenne nationale (8,2 / 8,0 %)

Le taux de chômage a beau être un indicateur incomplet, il demeure une mesure incontournable. D’ailleurs, le Québec est aussi à la traîne en ce qui concerne le taux d’activité (pourcentage des gens en âge de travailler qui travaillent effectivement).

De façon générale, il n’y a pas de quoi pavoiser. La création d’emplois a été globalement nulle au pays en juillet. La remontée progressive à laquelle on assistait depuis la fin de la récession marque un temps d’arrêt. Seule consolation, mais elle quand même importante, l’industrie de la fabrication engrange 75 000 emplois supplémentaires, elle qui a cruellement souffert depuis la crise.

Pause momentanée ? Renversement de tendance ? Il faudra attendre le mois suivant pour être mieux fixé.

Mais le Canada se distingue encore des Etats-Unis, où la chute se poursuit : 131 000 emplois ont été perdus en juillet. Il est vrai que l’essentiel vient de la fin de la période de travail des gens engagés pour le recensement ; le secteur privé, lui, recommence – timidement – à embaucher. Sauf que ce n,est pas avec ce genre de nouvelles qu’in va réconforter la population américaine qui demeure sur la défensive, comme viennent de le démontrer les plus récentes données sir la consommation.

PLUS : États-Unis : les pertes d’emplois ont été pires que prévu en juillet

Est-ce que la Banque du Canada va prendre acte de ce ralentissement et reconsidérer les hausses annoncées de taux d’intérêt ? Comment va réagir le dollar canadien ? Et les marchés ? Autant de questions qui demeurent en suspens... et qui montrent qu'il est encore bien difficile de se prononcer sur l'orientation réelle de l'économie.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.