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Blogue. Une des plus grandes banques espagnoles, Bankia, vient de demander une aide « historique » de 19 milliards de dollars au gouvernement espagnol pour éviter le naufrage. Elle venait déjà d’en recevoir 4,5 milliards le 9 mai.
En tout, cette très onéreuse bouée de sauvetage équivaut à plus de 30 milliards de dollars canadiens. Bankia vient d’admettre une perte de 3 milliards d’euros pour l'année 2011 et les nuages s’accumulent. Son président, José Ignacio Goirigolzarri, a expliqué que « ces chiffres exceptionnels étaient dus à la crise économique qui touche particulièrement l'Espagne depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008 », selon lepoint.fr.
Nous y revoilà. Après les États-Unis, après la Grande-Bretagne, après l’Irlande et je ne sais pas combien de pays, des banques internationales jadis omnipuissantes implorent le secours des fonds publics, tout en rejetant le blâme sur cette fichue « crise »… en oubliant de mentionner qu’elles en sont elles-mêmes responsables par des prêts débridés à des promoteurs et des citoyens inconscients.
Évidemment, c’est la main sur le cœur que le président Goirigolzarri a assuré que sa banque sera désormais « solide, efficace et rentable », et que ce n’est, finalement, qu’un mauvais moment à passer. Jusqu’à la prochaine demande urgente, probablement.
Nous n’en sortirons donc jamais ?
Croisons-nous les doigts, parce qu’ici, le marché immobilier conserve une bonne vitesse de croisière. L’Association canadienne de l’immeuble vient de publier des chiffres qui montrent une hausse annuelle moyenne de 5,2 % pour les résidences à travers le pays, de mai 2011 à avril 2012. Parmi les grandes villes, Toronto arrive en tête avec 7,9 %, alors que Montréal doit se contenter de 2,3 %.
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La chute que certains prédisent depuis quelques années ne se produit donc toujours pas. Oui, c’est inévitable, un jour, les prix de l'immobilier vont se stabiliser, peut-être décliner. Mais en comparaison de ce qui se passe ailleurs, nous sommes bénis. Et nos banques (et caisses) ne sont pas en train de vampiriser le trésor public. C’est déjà ça de pris.