4- Une position concurrentielle attrayante ou un atout stratégique. En mettant la main sur Astral, Bell se donne les outils pour augmenter sensiblement le contenu télévisuel qu’elle pourra offrir à ses clients. Une entreprise en acquiert une autre pour accéder à un nouveau marché, pour mettre la main sur une nouvelle technologie, pour compléter son offre de produits ou de service ou pour s’intégrer verticalement.
5- Un contrôle dispersé ou des actionnaires de contrôle motivés. Il est plus facile de mettre la main sur une entreprise dont aucun actionnaire ne détient le contrôle des votes. Lorsque c’est le cas, le manque de relève peut devenir un catalyseur d'une vente – c’est probablement un des facteurs qui a poussé M. Greenberg à accepter de vendre Astral.
De futures cibles d’OPA?
Cela dit, d'autres entreprises canadiennes pourraient-elles suivre l’exemple d’Astral? Voilà un exercice purement théorique, mais j’en entrevois quelques-unes :
Reitmans. La société est la plus grande chaîne canadienne de boutiques de vêtements pour femmes avec une présence pan-canadienne et des bannières reconnues. Le secteur est déprimé présentement alors que le marché canadien devient de plus en plus concurrentiel avec l’entrée récente de plusieurs joueurs étrangers. Reitmans demeure pourtant très rentable et en excellente santé financière avec un bilan qui affiche une encaisse nette de 218,7 M$. De plus, M. Jeremy Reitman, principal actionnaire et détenteur des actions multi-votantes de la société, est aujourd’hui âgé de 66 ans et nous n’entrevoyons pas de relève immédiate.