Quant à MacDonald Dettwiler, lorsque, en mars dernier, le gouvernement canadien n’a pas inclus d’enveloppe dans son budget pour le développement de la nouvelle génération de satellites Radarsat Constellation, la direction de MDA a immédiatement annoncé qu’elle se devait de prendre des mesures pour réduire les dépenses de sa division canadienne. La direction de MDA a maintes fois réagi de la sorte au cours des nombreuses dernières années afin de s’ajuster à la volatilité des contrats gouvernementaux. Pendant ce temps, le titre de MDA s’est apprécié de plus de 120 % au cours des 10 dernières années. Son dividende annuel se chiffre aujourd’hui à 1,30 $ par action.
À titre d’exemple, lorsque M. Claude Roy a été nommé à la barre de Mediagrif, la société était à peine rentable. Ses premiers gestes ont-ils visé à augmenter les revenus ou à ajuster le niveau de dépenses à la baisse? Il a évidemment sabré dans les dépenses en réduisant les effectifs, en fermant des bureaux, en relocalisant des employés et en changeant des membres de la direction. Ce n’est que plusieurs trimestres plus tard, alors que la marge d’exploitation était passée de 21,8 % en 2009 à plus de 35,0 % que la direction a envisagé d’augmenter les revenus en acquérant LesPAC. De 2008 à 2011, les revenus de Mediagrif sont demeurés inchangés à près de 47 M$ mais ses profits par action sont passés de 0,16 $ à 0,60 $. Depuis la nomination de M. Roy à titre de président en janvier 2009, le titre de Mediagrif est passé de près de 3 $ à près de 18 $ et le dividende annuel atteint aujourd’hui 0,36 $ par action.
Il est difficile d’imaginer qu’un dirigeant d’entreprise, après avoir perdu un important contrat, déciderait d’augmenter ses tarifs auprès de ses autres clients afin de compenser cette perte…
Et pourtant…