À son deuxième trimestre clos le 30 juin, elle a publié un profit ajusté de 71,6 M$ alors que son profit comptable était de 21,1 M$!
On ne parle pas de petits ajustements, c’est plus de trois fois plus élevés que les profits réels. Sept postes de dépenses sont exclus du calcul dont les plus importantes est l’amortissement des actifs intangibles (31,5 M$) et la R&D reliée à des collaborations (47 M$). Bien sûr, la R&D n’est pas une dépense récurrente, surtout pas pour une société pharmaceutique…
Les années folles de la fin des années 90 ont été remplies d’enseignements pour les investisseurs. Un de ces enseignements était qu’il ne faut pas prendre les profits pro-forma ou ajustés qu’une entreprise publie pour du cash. Ce que je vois dans Valeant et dans Medicis me porte à croire que bien des investisseurs ont oublié cette leçon depuis longtemps. Ou bien ils ne veulent tout simplement plus s’en souvenir.
Philippe Le Blanc, CFA, MBA
À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 (www.cote100.com) et éditeur de la Lettre financière COTE 100 (www.lettrecote100.com).