➢ Une envie chancelante. Le simple fait d’avoir les avant-bras lestés d’un poids a fait baisser l’envie des participants de s’offrir leurs friandises de prédilection. Et ce, même si aucun d’entre eux n’avait à se saisir des friandises en question, ni même à imaginer devoir s’en saisir. À souligner – c’est là un point crucial – que cela ne s’est vérifié que dans un cas de figure, à savoir lorsque les friandises étaient présentées en vrai ; quand celles-ci étaient affichée à l’écran, le fait d’avoir des poids fixés aux avant-bras n’avait aucune incidence sur la prise de décision.
➢ Un amour vite déçu. Plus une friandise était aimée, plus le fait d’avoir les avant-bras lestés d’un poids a fait diminuer l’envie des participants de se l’offrir. Autrement dit, plus les participants auraient aimé la savourer, plus ils y ont renoncé facilement. «Lorsqu’une chose devient a priori difficile à obtenir, elle perd de la valeur à nos yeux. Et plus cette baisse de valeur est brutale, plus on y renonce vite», résument les trois chercheurs dans leur étude.
Voilà donc l’explication de notre fâcheuse tendance à renoncer aussi aisément que le renard d’Ésope face à l’adversité. C’est parce que nous avons en tête l’objet de notre quête ainsi que les difficultés à surmonter que nous renonçons. Mieux, c’est parce que nous avons devant les yeux l’objet de notre quête que nous renonçons.
Vous me voyez venir... Maintenant que nous savons tout ça, il devient facile de renverser la vapeur. C’est-à-dire de booster notre motivation pour remplir une Mission : Impossible. Comment, au juste ? Comme ceci :
➢ Qui entend réaliser l’impossible au travail se doit de songer à se surpasser, non pas de songer à l’obstacle à franchir. C’est-à-dire qu’il lui faut surtout pas s’y confronter d’emblée, avec la furieuse envie d’acquérir au plus vite l’objet tant convoité. Car c’est le plus sûr moyen d’y renoncer en deux temps trois mouvements. Non, il lui faut prendre le temps d’analyser la situation, en se concentrant sur les moyens les plus ingénieux à mettre en œuvre pour atteindre le but fixé. L’idéal est qu’il en fasse un défi personnel, puisqu’il se mettra ainsi en situation d’entreprendre ce qui n’a pour l’instant jamais été entrepris.
En passant, l’ingénieur allemand Wernher von Braun, à qui la Nasa doit les fusées Saturn qui ont permis les missions lunaires du programme Apollo, aimait à dire : «J’ai appris à employer le mot ‘impossible’ avec la plus grande prudence».
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