> La moitié de ceux qui avaient pu travailler de chez eux ont décidé, passé les neuf mois, de revenir au bureau tous les jours, comme auparavant. Et ce, même si cela leur faisait gagner moins d'argent et perdre 80 minutes de leur journée en transport.
> Seulement 35% de ceux qui étaient dans le groupe de contrôle, c'est-à-dire dans celui à qui ont avait dit qu'il fallait attendre neuf mois avant de pouvoir travailler chez eux, ont finalement décidé de bénéficier de cette offre. Les autres y ont renoncé.
> Seulement 10% de ceux qui ne s'étaient pas portés volontaires la première fois pour participer à l'opération pilote ont embarqué dans le projet, passé les neuf mois.
Autrement dit, le télétravail n'intéresse pas forcément tout le monde. C'est même une minorité que cela séduit, même si – je le répète – travailler de chez soi rend plus performant et plus heureux. Ce qui explique la réaction des "grincheux de service", qui en vérité sont des personnes qui ne sont pas tentées par le fait d'être coupé des autres. Une réaction tout à fait normale, puisque nous sommes tous, vous comme moi, avant tout des animaux sociaux : impossible de nous épanouir sans autrui.
Que faire? À vous de choisir, en fonction de votre nature profonde. Le choix vous appartient. À moins, bien sûr, de dépendre d'un boss aussi radical que Marissa Mayer…
En passant, Albert Camus aimait à dire : «Il n'y a pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir».