«Maintenant, que veut dire : qui se grandit diminuera? Jadis, le duc Li de Jin déclara la guerre au sud à Chu, à l'est à Qi, à l'ouest à Qin, et au nord à Yan. Partout son armée faisait la loi et imposait sa puissance sans fléchir. Il réussit ainsi à conclure une alliance avec des seigneurs feudataires.
«Alors, enflé de ses victoires et pétri d'arrogance, il mena une vie de débauche et tyrannisa dix mille peuples. Il fit même exécuter un de ses grands ministres.
«Un jour, lors d'une excursion sur la propriété du clan des Jiangli, Luan Shu et Zhonghang Yan l'enlevèrent et l'emprisonnèrent. Aucun seigneur feudataire ne voulut le secourir et les cent familles ne s'en affligèrent point. Il fut donc mis à mort. (…)
«C'est là un exemple de ce qu'on a dit plus haut : qui se grandit diminuera. (…)
«Seul le saint connaît ce qu'il y a de désavantageux dans l'avantageux et d'avantageux dans le désavantageux. Les racines d'un arbre qui a donné des fruits deux fois dans l'année sont certainement épuisées; ceux qui pillent les tombeaux s'attirent sans aucun doute des malheurs. Cela montre que les avantages importants peuvent se transformer en pertes considérables.»
Voilà de quoi méditer un peu…
En passant, une dernière pensée tirée du Huainan zi : «Quelle prise les princes ont-ils sur leurs propres croissance et déclin?»