Des pensées à savourer, pour réussir à voir les choses sous un autre angle... Photo: DR
Connaissez-vous Jean-Baptiste Say? Peut-être que oui, peut-être que non. C'est l'un des principaux économistes classiques français, connu pour son Traité d'économie politique dans lequel il présente, en 1803, la distinction "production-répartition-consommation", devenue un incontournable en économie. En gros, toute la pensée économique repose sur ce concept, encore de nos jours. Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'il est également l'auteur d'un ouvrage - prodigieux à mes yeux -, intitulé Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, qui a vu le jour en 1817.
Découvrez mes précédents billets
Mon tout nouveau groupe LinkedIn
Mon groupe Facebook
Mon compte Twitter
Le Petit volume a ceci de particulier qu'il est composé de pensées sur le genre humain, des pensées à hue et à dia, et pourtant profondes, des pensées qui sont loin, très loin, de toute réflexion rigoureusement raisonnée, comme l'exige la pensée économique. Il met en évidence le fait que l'être humain est pétri d'incohérences, mais d'heureuses incohérences, en ce sens qu'elles lui permettent de faire preuve d'ingéniosité comme de bêtise, ou encore de joie comme de souffrance.
Oui, le Petit volume est un bijou oublié. Qui parle de nous en nous piquant au vif, mais aussi en nous faisant sourire en coin. Qui, je le souligne, nous donne l'occasion de progresser, en réalisant la poutre qui est fichée dans notre oeil alors que nous nous moquons si souvent de la paille dans celui de notre voisin.
Le temps des Fêtes est, à mon avis, le moment idéal pour ce genre de retour sur soi. D'où mon petit cadeau : l'intégrale du Petit volume téléchargeable en format PDF; et, bien entendu, quelques extraits que je me fais un plaisir sans nom de partager à présent avec vous. Des extraits qui vous feront songer, je pense, à votre quotidien au travail...
[Note : Il peut vous sembler voir des fautes de frappe dans ces extraits, mais ce n'en sont pas : le texte original est tel quel, et c'est ainsi que je vous le présente.]
«Certains hommes qui ont des talens, du mérite, ne se plaisent que dans la société de leurs inférieurs, afin d’y briller. Mauvais calcul : en se frottant contre des gens d’esprit, on gagne toujours quelque chose ; en se frottant contre des sots, on dégénère.»