Il n'y a donc pas de place au doute : le statut matrimonial des hommes a bel et bien une incidence sur le regard et l'attitude qu'ils ont envers les femmes avec lesquelles ils travaillent quotidiennement. Et en particulier, les managers.
Bon. Certains d'entre vous me diront que les hommes vivant en couple avec une femme demeurant au foyer, c'est de moins en moins courant. Mais détrompez-vous, comme le soulignent les trois chercheurs : «Une étude montre qu'aux États-Unis 75% des hommes occupant un poste de haute-direction d'entreprise vivent avec une femme sans emploi. Cette simple donnée suffit à réaliser que le frein insoupçonné du statut matrimonial des leaders n'a pas fini de ralentir l'évolution de la carrière des femmes», disent-ils.
Maintenant, que pourrait-on faire pour arrêter ce frein insoupçonné de faire son œuvre? Plusieurs pistes peuvent être explorées, dont ces deux-ci, me semble-t-il :
> Responsabiliser davantage les managers quant à l'intérêt d'avoir une équipe diversifiée. Cela peut se faire, entre autres, en leur fixant des objectifs précis en matière de diversité, ou encore en leur demandant de plus tenir compte de la diversité dans les missions à remplir.
> Encourager davantage la diversité. Cela peut notamment se faire en créant un comité d'employés chargé de faire des propositions concrètes en matière de diversité, ou encore en formant une équipe spéciale en ce sens que les femmes ont plus de responsabilités qu'à l'habitude afin de mener à bien un projet précis.
«L'important est de ne surtout pas tomber à bras raccourcis sur les managers vivant avec une femme au foyer, en tentant de leur faire changer d'opinion, mais de trouver des moyens subtils de faire prendre conscience à tout le monde que nous avons – à notre insu – des stéréotypes qui peuvent porter préjudice aux femmes», soulignent les trois chercheurs dans leur étude.
Maintenant, à vous de jouer!
En passant, l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss a dit dans Race et Histoire : «On refuse d'admettre le fait-même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit».
Découvrez mes précédents billets
Rejoignez-moi sur Facebook et sur Twitter
Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau