- Pour mieux rivaliser face à la concurrence (11%);
- Pour afficher de meilleurs résultats financiers (11%);
- Etc.
Bon, certains d’entre vous vont sourciller, en se disant secrètement que ces résultats proviennent de «l’obscure République de Macédoine», un pays dont nombre d’entre nous ignorent même l’existence, et qu’ils ne sont peut-être pas très significatifs pour les entreprises évoluant dans d’autres pays d’Europe ou d’Amérique du Nord. Détrompez-vous, car ces résultats corroborent ceux d’un autre chercheur, Andreas Rops, qui a découvert en 2005 que seulement 10% des stratégies couronnées de succès correspondent exactement à celles qui ont été conçues au départ…
Comment expliquer un tel phénomène? Essentiellement par notre résistance à toute déviation de stratégie. Cette résistance a été mise en évidence en 2000 par feu C.K. Prahalad, qui avait été professeur en stratégie d’entreprise à la Ross School of Business. Ce gourou du management avait ainsi mis au jour quatre facteurs susceptibles d’inciter un leader à modifier sa stratégie en cours de route :
- Un impair. Par exemple, la découverte en chemin qu’il avait oublié un aspect important du marché ciblé.
- Une attaque déloyale. Par exemple, un concurrent profite d’un vide juridique dans un pays pour y fabriquer des copies de son produit.
- Une évolution technologique brutale. Aujourd’hui, un produit ou un service peut devenir obsolète du jour au lendemain, vu la vitesse de l’évolution du Web et de la technologie en général.
- Un nouveau segment de marché. Idem, les marchés sont de moins en moins rigides et hermétiques, si bien que de nouveaux micro-marchés peuvent vite voir le jour, parfois même là où l’on ne s’y attendait pas (qui aurait dit, il y a un an, que Google serait aujourd’hui l’un des grands joueurs mondiaux de la téléphonie mobile?).