Cela étant, l'important n'est pas là. Il réside dans les prévisions faites par les participants à leur sujet…
> Durant l'expérience, seulement un tiers des participants ont réellement fait une habitude d'aller au gym, alors qu'au départ ils avaient été 90% à déclarer qu'ils en feraient une habitude.
> Passé l'expérience, les pronostics ont nettement plus collés à la réalité, sans être pour autant parfaits.
C'est bien simple, les participants se sont révélés überoptimistes à leur égard, c'est-à-dire qu'ils avaient une image d'eux et de leurs résolutions qui ne correspondaient pas du tout à la réalité. Oui, ils avaient une image distordue – embellie, si vous préférez – d'eux-mêmes. Ce qui les a poussé à faire de mauvais pronostics sur ce qu'ils se voyaient faire dans un avenir rapproché.
Maintenant, d'où provient une telle distorsion? MM. Acland et Levy ont tenu à le découvrir, et ont mis au point pour cela un modèle de calcul économétrique visant à déterminer ce qui pouvait influencer la résolution d'une personne dans une telle situation. Ce modèle tenait compte de nombreuses variables définies à partir des questionnaires remplis par les participants : démographie (sexe, couleur de peau,…); économie (revenu personnel, temps de transport jusqu'au gym,…); personnalité (tendance à la procrastination, spontanéité,…); etc.
Une fois concocté, le modèle a été inséré dans un ordinateur, histoire de simuler différents cas de figure, et de la sorte mettre en évidence les éventuelles variables capables d'influencer le jugement d'un participant à son égard. Cela a permis de faire une belle trouvaille…