Les premiers constats sont impressionnants : 58% de ceux qui ont répondu au questionnaire ont fréquemment connu des expériences à connotation sexuelle au travail, les deux années précédentes. Dans la très grande majorité des cas, il s’agissait d’une ambiance de travail généralement sexiste (blagues sexistes et autres). Sans surprise, la plupart des femmes concernées ont donné une note négative aux expériences vécues, et la plupart des hommes, une note positive ou neutre.
Cela étant, les deux chercheurs ont creusé un peu plus en profondeur leurs données, et ont ainsi déniché de véritables trouvailles, qui sont, à mon sens, tout le sel de cette étude. Ils ont, en effet, regardé l’impact que tout cela peut avoir sur les employés concernés, et ont découvert que :
> les «comiques» (c’est-à-dire ceux qui font des blagues sexistes) comme leurs victimes sont plus sujets aux négligences professionnelles (travail bâclé, envie de rentrer chez eux au plus vite, etc.) que ceux qui ne vivent pas dans une ambiance de travail sexiste;
> les employés qui sont rarement exposés à des situations à connotation sexuelle au bureau et qui détestent cela sont ceux qui se disent les plus heureux au travail.
«Ces résultats sont surprenants, car on aurait pu s’attendre à ce que ceux qui commettent des actes sexistes au bureau en retirent un bénéfice sur le plan professionnel, mais ce n’est pas du tout le cas», soulignent les deux chercheurs dans leur étude.