Maintenant, M. Gelb propose un exercice visant à faire de vous un bon expérimentateur. Celui-ci consiste à noter trois affirmations personnelles sur la nature humaine (ex. : «L’homme est fondamentalement bon»); puis à décortiquer chacune d’elles (ex. : Pourquoi est-ce que je pense ça? D’où me vient cette idée? Est-ce que je peux en changer?); enfin, songez à tout ce qui influence vos convictions.
3. La stimulation. Nous avons la fâcheuse tendance à ne nous servir, dans la plupart des situations, que d’un sens : la vue pour la conduite, l’ouïe pour les concerts de musique, etc. De Vinci, lui, veillait à utiliser le plus de sens possible à chaque expérience sensorielle, histoire de s’ouvrir davantage au monde : il aimait à regarder et toucher des étoffes rares, avant de chercher à les peindre.
D’où la suggestion de M. Gelb, d’intégrer volontairement un deuxième sens dans le cadre de différents exercices sensoriels. Par exemple, écouter de la musique et traduire en même temps ses émotions par un dessin.
4. Le goût du bizarre. Au lieu d’éviter les situations paradoxales ou ambiguës, Léonard de Vinci les recherchait. Pourquoi? Parce que la surprise qui en résultait lui procurait des associations d’idées souvent fructueuses. Si la quête de la beauté est toujours présente dans ses œuvres, il s’intéressait aussi à la laideur. Un jour, il a donné un banquet pour les personnes les plus difformes de la ville, et a passé le reste de la nuit à dessiner de mémoire leurs traits…