Lui présente l’hyperconscience à partir de sa propre expérience. Il avait 21 ans et étudiait en médecine. Il manipulait des fils électriques quand il a senti ses mains et ses bras se durcir comme du fer. Et il lui est devenu impossible de respirer. Il a alors entendu une voix dans sa tête : «Tu es en train de mourir, mais tes jambes fonctionnent encore». Il a fait un pas en avant, ce qui a arraché les fils. Il était sauvé. «Cette voix intérieure vous permet de vous détacher de la réalité immédiate. C’est ce que j’appelle l’hyperconscience», a-t-il dit à des médias français à la sortie de son livre.
Grâce à l’imagerie cérébrale, on peut maintenant voir la conscience en action. On parvient à visualiser le cheminement des pensées entre les différentes parties du cerveau, et notamment le passage de relais entre l’insconscient et la conscience : la mise en marche d’un acte volontaire (taper sur la touche d’un clavier avec un doigt, par exemple) débute toujours dans notre inconscient, 250 millisecondes avant. «Si l’on devait réfléchir avant de faire le moindre geste, nous ne nous en sortirions pas. Pour ne pas être ainsi encombré de pensées paralysantes, notre cerveau a trouvé l’astuce de l’insconscient», explique-t-il.
Aussi la conscience peut-elle être considérée comme l’aptitude à être lucide, lucidité qui nous rend capables de nous projeter dans le futur comme dans le passé, voire dans l’imaginaire, ce qui nous procure une vision critique de nous-mêmes. «Notre conscience n’est jamais en repos. Elle occupe 80% du temps de fonctionnement de notre cerveau», dit M. Presles.
On le voit bien, l’intérêt de la conscience est qu’elle nous permet de nous extraire du présent. Cette faculté, qui est semble-t-il propre à l’homme, nous permet, par exemple, de mieux résister à une envie immédiate, ce qui développe notre volonté, «le moteur indispensable pour piloter sa vie», selon l’expert. «Plus vous renforcez votre résistance à la frustration, plus vous augmentez votre probabilité de réussir dans la vie», affirme-t-il, en s’appuyant sur une expérience classique menée sur des enfants, le test du Chamallow.